Les causes vasculaires • Le diabète • Prise en charge chez le patient diabétique • Les maladies neurologiques • Chirurgie de la prostate • Autres chirurgies • Effets de la radiothérapie • Les causes traumatiques • Les causes médicamenteuses • Tabac, alcool, drogue • L'âge • En résumé
Les causes vasculaires
- Ce sont les cardiopathies, les maladies des coronaires, les artérites, l’hypertension artérielle, et l’athérosclérose.
- Elles représentent 40% des dysfonctions érectiles.
- Chez un homme hypertendu dont la tension artérielle systolique (le premier chiffre) est supérieure à 140 mm Hg, la probabilité d’avoir une dysfonction érectile sévère est deux fois plus élevée que pour un homme dont la tension est normale.
- Un taux de cholestérol anormal est un facteur de risque aggravé, car le cholestérol, en se déposant sur les parois, réduit le diamètre des artères et diminue ainsi le flux sanguin dans les corps caverneux.
- La dysfonction érectile est donc un signe précurseur fondamental de maladie vasculaire future.
- C’est pourquoi il est si important de consulter pour en parler dès que l’on se sent inquiet à la suite de pannes sexuelles récidivantes.
Le diabète
- C’est une maladie en constante augmentation.
- On retrouve une dysfonction érectile chez 35 à 75% des diabétiques, conséquence d’une atteinte des nerfs et des artères.
- Cette dysfonction est plus courante que les complications oculaires ou rénales.
- Si le diabète n’est pas bien équilibré, ou si le diabétique est âgé, le risque s’accroît encore.
- La dysfonction érectile survient très tôt chez les patients diabétiques de type 1 (insulinodépendant).
- Comme pour les pathologies cardiaques, la dysfonction érectile peut être le premier signe clinique d’un diabète de type 2.
Prise en charge du patient diabétique
- Du fait de l’augmentation de la prévalence du diabète dans la population générale, il faut encourager les hommes à respecter une alimentation saine, à se faire dépister et à se soigner.
- Si le diabète est installé, la fonction érectile doit être prise en compte par le médecin au cours des consultations.
- Toute diminution de la qualité de l’érection doit être signalée par le malade pour qu’un traitement soit mise en place le plus tôt possible.
- En effet, le diabète est un facteur de dysfonction érectile sévère et le traitement sera d’autant plus difficile que cette maladie est souvent source de complications psychologiques, qu’elle est difficile à supporter et que son traitement est contraignant.
Les maladies neurologiques
- La maladie de Parkinson, l’épilepsie, la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont des causes de dysfonction érectile.
- De même, les atteintes des nerfs érecteurs après chirurgie, radiothérapie ou traumatisme provoquent une difficulté ou un arrêt de la capacité érectile.
- La dysfonction érectile peut être le premier signe d’une sclérose en plaques débutante.
Chirurgie de la prostate
- Le cancer de la prostate est actuellement le cancer le plus diagnostiqué chez l’homme.
- L’intervention chirurgicale, la prostatectomie totale, peut se faire selon différentes techniques, mais elles ont toutes pour conséquence une disparition, temporaire dans la plupart des cas, des érections.
- Les nerfs érecteurs sont très proches de la glande prostatique et les chirurgiens pratiquent souvent une ablation large pour ne pas risquer de laisser des tissus cancéreux.
- Toutefois aussi souvent que cela est possible, certaines équipes chirurgicales bien entraînées laissent ces nerfs en place, ce qui permet dans certains cas de retrouver des érections dans un délai inférieur à un an.
- Le traitement par curiethérapie* a pratiquement le même pourcentage de perte de l’érection dans ses suites.
- Il n’est pas rare qu’il faille attendre deux ans pour retrouver une qualité d’érection satisfaisante lorsqu’on a subi un traitement, quel qu’il soit.
- Le cancer de la prostate est diagnostiqué de plus en plus précocement (50% avant 60 ans), c’est pourquoi il entraîne un grand retentissement sur la vie sexuelle des couples.
- Une fois le cancer traité, la demande sexuelle redevient une priorité et doit faire l’objet d’une prise en charge adaptée.
- Le traitement le plus souvent proposé est une rééducation par injections intracaverneuses de substances actives.
* Radiothérapie qui utilise des sources radioactives, en les implantant dans les tissus atteints.
Autres chirurgies
La chirurgie de la vessie (cystectomie) ou du rectum* (résection abdomino-périnéale), ou les interventions de chirurgie vasculaire abdominales, sont également des causes habituelles de dysfonction érectile, non seulement par les dommages directs qu’elles provoquent au niveau local, mais également du fait de la gravité des pathologies en cause.
* Partie terminale du gros intestin.
Effets de la radiothérapie
- Tout traitement par radiations pour un cancer situé au niveau abdomino-pelvien, ou sur des ganglions abdominaux, entraîne une dysfonction érectile dans 20 à 75% des cas.
- Cette dysfonction érectile peut s’installer plus ou moins rapidement. Elle a son origine dans les conséquences vasculaires des irradiations.
- De manière habituelle, l’intervention sur l’adénome* de la prostate ne donne pas de trouble de l’érection. Le fait de ne plus avoir d’éjaculation perturbe souvent les hommes et il leur faut parfois un certain temps d’adaptation pour oublier cet inconvénient, sachant que la capacité orgastique ne change pas.
- Les hommes qui ont eu une fracture du bassin associée à un traumatisme de l’urètre souffrent de dysfonction érectile par atteinte du système vasculo-nerveux local.
- Les traumatismes de la moelle épinière à la suite d’accidents sont de plus en plus fréquents (1100 nouveaux cas chaque année en France). En fonction de la zone médullaire atteinte, l’érection et l’éjaculation sont plus ou moins modifiées. Si la lésion est incomplète la capacité érectile a plus de chance d’être préservée.
- Il a été démontré que les microtraumatismes du périnée, comme le syndrome de compression chronique observé chez les cyclistes professionnels, entraînent des effets sur le nerf pudendal et par conséquent une dysérection, voire une perte d’érection.
- Les traumatismes physiques sont donc une cause fréquente de perte brutale d’érection, perte qui sera souvent définitive mais accessible aux traitements.
- Certains médicaments pour l’hypertension, l’excès de cholestérol ou les troubles cardiaques, peuvent induire des difficultés érectiles, de même que les médicaments soignant les troubles psychiatriques ou la dépression (neuroleptiques, antidépresseurs, anxiolytiques).
- Si le symptôme survient en corrélation avec la prise d'un médicament, il faut rediscuter du traitement avec son médecin.
- Il faut toujours mettre en balance la nécessitée de soigner quelque chose de grave et la nécessité d’une vie sexuelle satisfaisante.
- Il ne faut jamais arrêter un médicament dont on pense qu’il a pu entraîner le trouble sexuel sans en parler à son médecin.
- La plupart des hommes qui ont une dysfonction érectile ont été ou sont fumeurs. Le tabac aggrave l’hypertension et l’artériosclérose (maladie de la paroi artérielle) et favorise la fuite veineuse (incapacité des veines du pénis à retenir le sang).
- Passé les premières impressions de lever du stress, l’alcool et les drogues, ont une action cérébrale néfaste sur la commande de l’érection.
- L’alcool est responsable de baisse de testostérone, qui est à l’origine du désir sexuel et favorise l’érection.
- Très souvent chez un grand fumeur ou un homme dépendant aux drogues, la dysfonction érectile est le premier signe d’une maladie vasculaire qui va aller en s’aggravant.
- Arrêter de fumer, réduire sa consommation d’alcool et ne pas prendre de drogues (comme le cannabis, par exemple, qui à forte dose est à l’origine de pannes sexuelles fréquentes) sont des actes préventifs extrêmement efficaces.
- de la motivation sexuelle,
- de l’excitabilité*,
- de la sensibilité du pénis, nécessitant plus de stimulation pour atteindre la rigidité,
- de la rigidité des érections,
- de la fréquence des érections nocturnes ou matinales,
- de la force et du volume de l’éjaculation,
- de la fréquence de l’activité sexuelle,
- une baisse de la testostérone,
- des troubles urinaires liés à l’augmentation de la taille de la prostate.
* Gonflement léger qui se développe sur une glande.
Les causes traumatiques
Les causes médicamenteuses
Tabac, alcool, drogue
L'âge
La fonction sexuelle en général et la fonction érectile en particulier, sont altérées par le vieillissement naturel.
Il y a une diminution :
Mais également :
Les symptômes du syndrome métabolique (obésité, diabète, hypertension…) sont facteurs de dysfonction érectile.
* Propriété que possède le système nerveux de recevoir, de transmettre et d’analyser des stimulus et donc d’être excité.
En résumé
- La dysfonction érectile concerne particulièrement des hommes qui ont dépassé la cinquantaine, sont fumeurs ou l’ont été, ont un surpoids ou un diabète de type 2, ont un traitement contre l’excès de cholestérol ou de triglycérides et un traitement pour l’hypertension.
- La dysfonction érectile peut être le premier symptôme d’une maladie cardio-vasculaire et à ce titre il est très important d’en parler à son médecin lorsque les pannes sexuelles se répètent depuis plus de trois mois.