Le vacuum • Chirurgie réparatrice • La prothèse pénienne • Association avec la sexothérapie • Cas de la prostatectomie totale
Le vacuum
- Le vacuum est aussi appelé pompe à dépression. Un cylindre est placé sur le pénis, une pompe crée alors une dépression qui fait affluer le sang dans le pénis. Pour obliger le sang à rester dans les corps caverneux, on met en place un anneau qui serre la base du pénis. On enlève l’anneau lorsque le rapport est terminé. On ne doit pas garder cet anneau plus de 30 minutes.
- L’intérêt du vacuum est d’être mécanique, sans aucune substance médicamenteuse. Il est efficace et il a très peu de contre-indications.
- Le refroidissement de la verge et des douleurs à l’usage sont parfois un obstacle à son emploi.
Chirurgie réparatrice
- Elle ne peut être proposée qu’à des patients sélectionnés : par exemple des hommes jeunes qui ont une insuffisance artérielle importante des gros vaisseaux aorto-iliaques ou des lésions vasculaires post-traumatiques. On leur proposera alors une revascularisation artérielle.
- On peut aussi pratiquer une chirurgie des courbures de la verge lorsque la déformation interdit toute possibilité de pénétration.
Association avec la sexothérapie
Les problèmes sexuels ont une origine à la fois physique et psychologique. C’est pourquoi, combiner la prise d’un médicament avec des entretiens en couple avec un sexothérapeute est la solution la plus efficace pour traiter une dysfonction érectile.
Ce traitement combiné est indiqué :
- Pour les hommes qui n’ont pas eu de relations sexuelles depuis longtemps,
- Pour les hommes qui ont une éjaculation rapide associée à la dysfonction érectile,
- Pour les hommes dépressifs ou anxieux,
- Lorsque la partenaire a perdu le désir d’avoir une sexualité ou a des troubles de l’excitation,
- Si la partenaire est réticente à s’impliquer dans le traitement,
- Si le couple a une relation difficile ou conflictuelle.
Le cas particulier de la prostatectomie totale (ablation de la prostate)
- Conséquence de l’opération
L’intervention chirurgicale provoque une sorte de paralysie de l’érection qu’il s’agisse d’érections réflexes (que l’homme a pendant son sommeil) ou d’érections provoquées par une stimulation sexuelle.
Les érections réflexes ont un rôle très important puisqu’elles favorisent l’oxygénation régulière des corps caverneux permettant à ceux-ci de garder toute leur souplesse et leur fonctionnalité.
La paralysie due à l'intervention chirurgicale est liée au fait qu’il subsiste pendant un certain temps après l’intervention, une inflammation et une contusion des tissus nerveux et vasculaires proches de la prostate.
La suppression des érections réflexes, après l’intervention chirurgicale, entraîne un manque d’oxygénation des corps caverneux, et plus ou moins rapidement le développement d’une fibrose (c’est à dire une modification des tissus érectiles), empêchant le sang d’affluer dans les corps caverneux, donc empêchant d’obtenir une érection normale. - Rôle de la rééducation érectile
Lorsqu’un homme a subi une prostatectomie*, liée à un cancer de la prostate, les injections intra-caverneuses sont commencées dès que possible, afin d’aider les corps caverneux à retrouver petit à petit leur fonctionnalité.
Cette rééducation consistera à provoquer des érections (ou une tumescence : simple gonflement de la verge) de façon régulière, ceci pour maintenir une oxygénation des tissus caverneux et donc pour préserver leur capacité à pouvoir être en érection.
On injecte au départ deux fois par semaine une faible dose d’alprostadil, puis on augmente progressivement la dose, pour arriver à la dose efficace qui permet le retour des érections et la reprise des rapports.
Il n’est pas rare que le traitement soit poursuivi plus d’un an. Ces injections précoces sont la garantie d’une récupération de la fonction érectile.
Dans tous les cas, le traitement doit être expliqué au patient avant l’opération, en présence de sa partenaire, afin que le couple ne mette pas un terme à sa vie sexuelle à cause du cancer et de ses conséquences.
* Ablation de la prostate.